En circonstance exceptionnelle, des outils exceptionnels.
Cela ne doit pas exclure le contrôle du parlement !
En mars 2020, quand il a fallu agir vite dans une situation urgente nous l’avons fait, le parlement a fait bloc et soutenu le Gouvernement en votant l’état d’urgence sanitaire.
Près d’une année s’est écoulée depuis.
Aujourd’hui, la prorogation de l’état d’urgence est une nécessité et la date du 1er juin se justifie au regard de l’avancée de la campagne de vaccination et des précautions exigées du fait des nombreuses inconnues entourant l’évolution du virus.
Cependant, le maintien du régime jusqu’au 31 décembre 2021 me semble excessif, d’autant plus que le texte présenté à l’Assemblée nationale ne permet en l’occurrence aucun enrichissement par le travail parlementaire. Ce texte se présente comme un simple calendrier qui nous demande si nous acceptons de prolonger ce régime extraordinaire dans les mêmes conditions.
Faut-il construire un cadre exceptionnel pour faire face à l’urgence sanitaire que nous connaissons ? Oui.
Suis-je favorable à repousser le calendrier et laisser entre les seules mains du Gouvernement ces mesures d’urgence ? Non.
Bien que la réponse ne soit pas binaire, les outils que nous mettons entre les mains du Gouvernement doivent évoluer proportionnellement à l’état de la situation sanitaire. Notre groupe Agir ensemble a par ailleurs formulé de nombreuses propositions.
Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de voter contre l’Article 1er de ce texte offrant la possibilité au Gouvernement de repousser la caducité du régime jusqu’au 31 décembre 2021, je me suis abstenue sur l’article 2 prorogeant l’état d’urgence sanitaire au 1er juin 2021.
Sortons du débat entre l’irresponsabilité et l’inaction, soyons exigeants face à une situation sans précédent qui épuise notre Nation.
Aina Kuric,
Députée de la Marne